mercredi 22 janvier 2014

Les attaques fascistes, même armées, ne nous feront pas reculer


Vendredi 17 janvier, avait lieu un concert de soutien aux sans papiers à l’hôtel dés vil-e-s, organisé par RUSF.

Vers 23h nous avons été attaqué-e-s par les fascistes locaux. Un de ces derniers est arrivé avec un fusil à canon scié et a ouvert le feu à plusieurs reprises sur les militant-e-s présent-e-s devant l’hôtel dés vil-e-s pour assurer la sécurité du concert. Deux antifascistes ont été touché-e-s, ils ont été transférés aux urgences après l'intervention des pompiers. Par chance, les personnes touchées n'ont reçu que du plomb et les blessures occasionnées ne sont pas trop graves. Une des deux personnes a reçu un plomb derrière la tête, l'autre de multiples plombs dans les mains, les jambes, la nuque et la tête.

Cette attaque n'est pas anodine et reflète bien le climat actuel. En effet, en période de crise généralisée du système capitaliste, nous constatons une progression des idées réactionnaires et une accumulation quantitative des forces fascistes.

Nous avons appris qu'un des fascistes ayant participé à l'attaque a été placé en garde à vue. Il s'agit d'un militant nazi bien connu de tous.

Malgré l'utilisation d'une arme a feu, cette attaque fasciste est loin d'être la première sur Clermont-Ferrand. Plusieurs militant-e-s ont déjà été attaqué-e-s, et qu'a fait la police contre cela? Rien. Est- ce étonnant? Non. Nous savons pertinemment que l’État n'est pas neutre, il est l'outil de domination d'une classe sur une autre. En système capitaliste, il est au service de la bourgeoisie. Il est donc logique que les flics, les juges et les tribunaux soient les serviles chiens de garde de ce système pourrissant. Les fascistes ne sont qu'une force auxiliaire de police servant à faire les basses œuvres que les cerbères en uniforme ne peuvent se permettre eux-même. De plus, il est de notoriété commune qu'il existe des liens directs entre certains militants fascistes et les flics.

Contre les agressions fascistes, nous ne comptons ni sur la police, ni sur les tribunaux de la bourgeoisie pour rendre une quelconque justice. Leurs intérêts sont liés. Les actes de répression fasciste tout comme les actes de répression policière sont des agressions contre la classe ouvrière et l'ensemble des classes populaires. Ce sont des actions de répression contre les militant-e-s antifascistes, progressistes ou révolutionnaires.

Nous avons mené campagne contre la présence du Front National dans le quartier de la gare et avons obtenu la fermeture de leur local. Les idées et l'organisation révolutionnaire se développent à Clermont-Ferrand et c'est aussi pour contrer ce développement que la violence fasciste s'exprime. Les attaques fascistes ne font que renforcer notre détermination dans la lutte. Loin de nous isoler ou de nous décourager, ces agressions nous montrent la nécessité de nous organiser aux côtés des larges masses populaires pour riposter.

Construire l'unité et la solidarité pour que notre classe se défende contre les nervis de la bourgeoisie, leurs tentatives de nous diviser, un antifascisme de masse et populaire, voici dont nous avons besoin !
En outre, nous ne pouvons pas nous contenter de riposter : nous devons reconstruire la conscience et l'organisation de la classe ouvrière et du prolétariat. Face à une bourgeoisie qui pour nous réprimer possède la police et des groupes fascistes, qui nous exploite et nous écrase, nous avons besoin nous aussi d'une organisation forte. Nous avons besoin d'un parti qui porte la perspective non seulement de la riposte, mais de la victoire, de la révolution ! L'OCFR et le PCmF, en menant un processus d'unification, portent cette perspective.

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » 
Gramsci

Finissons en avec le capitalisme et ses nervis qui nous répriment !

Construisons l'organisation révolutionnaire !

OCFR/PCMF

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