mardi 5 février 2013

Ce qu’il faut savoir sur l’accord national CFDT-Medef

Voici une contribution de la CGT chômeurs 56 sur l'accord Medef-CFDT-CGC-CFTC. 

La Cause du Peuple





ANI du 11 janvier 2013 : Un accord Medef-CFDT-CGC-CFTC sur le dos des travailleurs.
   
 
Nous l’avions annoncé six mois à l’avance : Nous n’avions rien à attendre de la "négociation" entre les représentants du patronnat et les syndicats de salariés. Ceci pour une raison simple : Sans rapport de force, on ne peut rien obtenir des patrons. Les patrons l’ont bien compris, eux, car le rapport de force, il leur est très favorable depuis plus de 30 ans maintenant... Sauf quand on se bouge le cul !

Radiographie des points-clef l’accord maudit signé par le patronat et les syndicats à sa solde. 

Si l’accord est voté tel quel à l’assemblée :

L’accord organise la mobilité interne forcée :

Un accord d’entreprise pourra autoriser votre employeur à vous muter sur un autre poste, à vous envoyer à l’autre bout de la France. Si vous refusez, vous serez licencié pour motif personnel, perdant ainsi tout droit relatif au licenciement économique.

Travailler plus pour gagner moins, avant d’être viré :

En cas de chantage au licenciement, baisse de salaire, changement d’horaires et augmentation du temps de travail : Tout pourra être "négocié" avec des syndicats qui représentent 50% des salariés. En contrepartie, ils pourront "obtenir" que les licenciements ne s’appliqueront que 2 ans plus tard : ça c’est de la "négociation" !

Moins de justice pour les travailleurs : La réparation pour les faits remontant à plus de 3 ans ne sera plus possible (sauf pour les cas de discrimination). Au lieu de 5 ans actuellement. Les victimes d’heures ou de salaires non payés, d’inégalités de traitement ou de harcèlement, voire les victimes de l’amiante, apprécieront.

Arrivée de la "fast-justice", qui se substituera à un vrai procès :

La conciliation serait transformée en négociation : Il s’agit de faire accepter au salarié une somme d’argent forfaitaire et amoindrie valant (soit-disant) réparation des préjudices liés à la rupture du contrat. Pas de débat contradictoire. Pas d’explication du patron. Pas de jugement des conseillers prud’homaux, qui ne traiteront plus l’affaire. Juste un petit chèque et casse-toi pauv’con.

Création d’un nouveau contrat CDI "intermitent" :

Les salariés pourraient alterner périodes travaillées et non travaillées avec une rémunération lissée sur l’année : Contrairement au CDD, ce contrat n’ouvrira pas droit à l’assurance chômage, ni prime de précarité. Dans les branches visées par l’accord, les employeurs d’entreprises de moins de 50 salariés pourront utiliser ce contrat sans contrainte.

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