mercredi 16 mai 2012

Procès antiterroriste pour 6 camarades du 14 au 22 mai 2012 à Paris

Voici quelques nouvelles de Camarades qui passent en procès "antiterroriste".

La Cause du Peuple


Mauvaises intentions #3 - autour du procès antiterroriste de mai 2012 (recueil de textes, 80p A4)

à lire sur Infokiosques.net

Petit rappel des faits :

Ivan, Bruno et Damien sont arrêtés en janvier 2008 alors qu’ils se rendent à une manif devant le centre de rétention de Vincennes avec des fumigènes artisanaux et des crève-pneus, qui deviennent pour la justice et les médias une “bombe à clous”. Ivan et Bruno sont alors placés en détention préventive et Damien sous contrôle judiciaire.

Quelques jours plus tard, Inès (*Isa) et Franck (*Farid) sont arrêtés lors d’un contrôle des douanes à Vierzon en possession de manuels expliquant des techniques de sabotage, du plan d’une prison pour mineurs et de chlorate. L’antiterrorisme se saisit de l’affaire. Les flics prétendent que l’ADN d’Isa correspondrait à une des 5 traces ADN présentes dans un sac contenant des bouteilles d’essence, retrouvé sous une dépanneuse de flics pendant l’entre-deux-tours des présidentielles de 2007.

Rapidement, ces deux enquêtes sont jointes en un seul dossier, instruit par les mêmes juges antiterroristes. La police ratisse alors dans l’entourage des personnes arrêtées et des personnes fichées “anarcho-autonomes” pour tenter de trouver qui se cacherait derrière les ADN manquants. Javier (*Juan), le frère d’Inès (*Isa), puis Damien (qui avait été arrêté avec Ivan et Bruno) sont mis en prison pendant plusieurs mois car leurs profils ADN correspondraient aussi aux traces retrouvées sous la dépanneuse. Par ailleurs, en juin 2010, Javier (*Juan) a, en plus, été mis en examen pour une série de sabotages par incendie sur des armoires électriques de signalisation SNCF qui ont paralysé une partie du trafic ferroviaire en 2006 pendant le mouvement "CPE". Son ADN aurait été retrouvé sur le lieu d’une tentative de sabotage.

Inès (*Isa), Javier (*Juan), Damien, Ivan, Franck (*Farid) et Bruno ont chacun fait entre 5 et 13 mois de détention préventive dans le cadre de cette procédure. Et ils restent sous contrôle judiciaire jusqu’au procès en correctionnelle.

Solidarité avec les inculpés !

Procès antiterroriste : premier jour agité

Nous sommes allés exprimer notre solidartié avec les six camarades poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris.

Alors qu’une cinquantaine de personnes était rentrée dans la salle d’audience, un petite centaine est restée devant. Comme nous étions mal intentionnés, nous avons déployé une banderole sur laquelle était écrit "La démocratie enferme et tue, à bas l’Etat et la capital" et commencé à crier pour faire entendre notre solidarité aux camarades à l’intérieur.

"Liberté pour tous avec ou sans papiers" "A bas l’État, les flics et les patrons !" "Pierre par pierre et mur par mur nous détruirons toutes les prisons" "Liberté pour tous avec ou sans chlorate"

On a aussi chanté quelques chansons en s’appliquant particulièrement sur la phrase "Sache que ta meilleure amie, prolétaire, c’est la chimie !"

Les flics nous ont arraché la banderole, et comme ils avaient pas l’air d’aimer nos slogans ils ont demandé qui était le chef pour ouvrir les négociations, en coeur, nous leur avons crié notre refus des chefs.

Au bout d’une demi-heure, les flics ont été rejoints par d’autres de leurs collègues, on leur a fait savoir ce qu’on pensait d’eux en criant "Flics, Porcs, Assassins !", puis comme on savait ce qu’ils allaient faire, on s’est mis en chaîne et préparé à se faire virer, non sans continuer de crier notre solidarité. Après quelques bousculades, ils ont ouvert la grande porte au rez-de-chaussée et nous ont jetés dehors.

Pendant l’heure qui a suivie, les flics nous ont suivis et pourchassés dans la rue jusqu’à arrêter et vérifier l’identité de quinze personnes. Deux d’entre elles sont en GAV au commissariat de la Goutte d’Or. On ne sait pas pour quel motif.

Ni les flics, ni les juges n’arrêteront nos révoltes ! Solidarité avec les six camarades dont le procès continue demain mardi, mercredi et lundi 21 et mardi 22, à 13h30 à la 10ème chambre du tribunal de grande instance de Paris.

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